Les visages du Jazz

Pamina Beroff naît à Paris dans une famille de musiciens : son père, Michel Beroff, est pianiste classique, et sa mère a dirigé des projets à la SACEM. Immergée dès l’enfance dans le jazz, elle fréquente chaque été le festival de Montreux où elle échange avec George Duke, Richard Bona et Angélique Kidjo. Initiée au piano puis au chant à huit ans au conservatoire du VIᵉ arrondissement, elle rejoint le chœur d’enfants « Sotto Voce » avant d’étudier le chant lyrique avec Mélanie Jackson, puis le jazz avec Stephy Haïk et Sarah Lazarus.

En 2013, Pamina s’installe à Londres pour suivre la formation de la Guildhall School of Music and Drama. Elle obtient en 2017 son Bachelor en Jazz Performance avec mention, enrichi de master-classes auprès de Liane Carroll, Ian Shaw, Jason Rebello ou Mike Walker. Pendant quatre ans, elle se produit avec son quartet dans des clubs comme le Spice of Life et le 606 Club et rédige un mémoire sur l’évolution du scat vocal de 1920 à 2000.

De retour à Paris, elle collabore avec le trompettiste Rowan Reid pour composer l’EP Sides, sorti en janvier 2022 sur Jazz Eleven, puis l’album Unfolding en septembre 2022 sous la direction artistique d’Éric Legnini, avec Mark Priore, Juan Villarroel et Elie Martin Charrière. Salué par la presse (« petit bijou » France Bleu, « timbre élégant » FIP), cet album lui ouvre des scènes en France et à l’étranger. Actuellement, Pamina prépare son prochain disque tout en donnant des cours particuliers, transmettant son approche de l’improvisation et de la voix dans tous styles, du jazz à la pop et au folk.

Benjamin Petit est saxophoniste alto de jazz et pilote de ligne chez Air France. Il grandit dans un environnement musical, s’initiant au saxophone dès son plus jeune âge et multipliant dès ses débuts les collaborations comme sideman dans des univers variés, de la pop au jazz, auprès d’artistes tels que Michel Jonasz et Lionel Richie.

Tiraillé entre deux passions, il mène de front études musicales et formation aéronautique. En 2017, il prend son envol en tant que leader avec son quartet et son premier album 5 degrés Sud (label French Paradox), puis publie en 2022 Dear John, hommage aux thèmes de John Williams revisités en jazz.

Sur la scène jazz, il collabore avec Didier Lockwood, Éric Legnini, Hadrien Féraud, Paco Sery, Benjamin Henocq Quartet et No Jazz. Son jeu se caractérise par un swing moderne, une énergie lyrique et un sens du récit, façonnant des ponts entre jazz contemporain, musiques populaires et cinématographiques.

Pilote de ligne, il partage son temps entre les vols longue distance et les concerts de son quartet ou en invité de formations prestigieuses. Son dernier projet, Requiem For the Nomad King, illustre son goût pour l’évasion et le voyage, réuni autour de Julia Perminova (piano), Jérémy Bruyère (contrebasse) et Raphaël Pannier (batterie).

Benjamin Petit incarne une figure originale du jazz français, mêlant virtuosité instrumentale, improvisation inspirée et double carrière hors du commun.

Björn Ingelstam est né en 1990 à Ödåkra, près de Helsingborg en Suède, au sein d’une famille de musiciens. Il découvre la trompette à l’âge de huit ans après des débuts au piano et à la batterie. Pendant sa scolarité secondaire, il fréquente l’école municipale de musique, où il étudie le jazz tout en jouant aux côtés de musiciens plus expérimentés, dont son propre père.

Après le lycée, il approfondit sa formation à la Skurups folkhögskola, établissement réputé pour son programme de jazz. Très tôt, il se produit dans plusieurs clubs de jazz à travers la Scandinavie, avant de s’installer à Copenhague, où il collabore pendant plusieurs années avec divers artistes en tant que sideman, tout en constituant son propre groupe en tant que leader.

Reconnu pour son style à la trompette alliant expressivité rythmique et sens mélodique, il intègre également le chant à ses performances. Il a partagé la scène avec des artistes tels que Cyrille Aimée, Wycliffe Gordon, Bob Wilber et Anat Cohen, et apparaît régulièrement dans des festivals majeurs, notamment le Copenhagen Jazz Festival, le New Orleans Jazz Fest, le Stockholm Jazz Festival et bien d’autres à travers le monde. Il contribue par ailleurs à l’organisation du festival de jazz d’Ödåkra en tant que directeur artistique, invitant régulièrement les musiciens rencontrés au fil de sa carrière.

En dehors de ses activités musicales, Björn Ingelstam s’intéresse au sport et à la nature, pratiquant le football et le cyclisme. Ses tournées internationales et son action pédagogique reflètent son engagement pour le rayonnement du jazz sur la scène mondiale tout en conservant ses racines suédoises.

Né le 5 mai 1990, Gustave Reichert grandit dans un univers artistique où la musique occupe une place prépondérante. Très tôt, il commence la guitare en s’inspirant des maîtres du jazz manouche et du swing américain, puis intègre le Conservatoire Darius Milhaud d’Aix-en-Provence avant de venir étudier au Conservatoire de Bordeaux. En 2005, il fait ses premiers pas sur scène aux côtés de sa mère et de ses frères pour l’album Family Groove, avec des concerts en France, en Suisse, en Belgique et une participation au Festival d’Avignon.

En 2011, il gagne Londres pour obtenir le Bachelor de guitare jazz à la Guildhall School of Music and Drama, où il bénéficie de master classes de John Scofield et Christian McBride. De retour en France, il rejoint le Centre des Musiques Didier Lockwood et obtient son diplôme deux ans plus tard. Il s’impose alors sur la scène parisienne, alternant jams, collaborations avec des musiciens français et internationaux, et concerts dans les clubs les plus renommés.

En 2017, il fonde son propre quintet et enregistre Take Off, album reflétant son goût pour le jazz, le bebop, le funk et la soul, accompagné de Maxime Berton, Simon Chivallon, Gabriel Midon et Baptiste Castets. Son exploration artistique se poursuit en 2024 avec Mars, dont la signature sonore confirme sa maturité et son désir de repousser les frontières du jazz traditionnel.

Polyvalent, Gustave Reichert joue également de la batterie et chante occasionnellement. Son approche, marquée par des arrangements créatifs et des improvisations aériennes, puise autant dans le jazz manouche que dans le rock et le hip-hop. Actif sur la scène jazz parisienne et invité dans de nombreux festivals internationaux, il s’investit par ailleurs dans des résidences destinées à la jeune génération de musiciens. Aujourd’hui, il incarne une nouvelle génération de guitaristes français, attachée à faire dialoguer les styles et les époques.

Kellian Camus est pianiste, improvisateur et compositeur français originaire d’Orly et de Vitry-sur-Seine. Ayant découvert le piano en autodidacte vers l’âge de 15 ans grâce à son intérêt pour les musiques de jeux vidéo, il poursuit rapidement une formation professionnelle à l’école de jazz Didier Lockwood (CMDL), avant de remporter en 2019 le premier prix du concours international Léopold Bellan en catégorie jazz.

Il intègre par la suite le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), où il se forme dans la classe d’improvisation classique dirigée par Jean-François Zygel ainsi qu’en classe d’écriture et d’orchestration. Pendant sept ans, Kellian a animé chaque semaine les jam sessions au réputé 38Riv’ Jazz Club à Paris. Il y présente aujourd'hui son projet Jazzics, qui établit un dialogue créatif entre jazz et improvisation classique. Il participe activement au sein d'Impro Musique au développement d’une approche pédagogique innovante, utilisant l’improvisation comme méthode d’apprentissage musical.

Invité par André Manoukian en tant qu'ambassadeur au Ministère de la Culture, Kellian défend activement l’intégration de l'improvisation dans les conservatoires. Pendant quatre ans, Kellian Camus a animé des croisières musicales haut-de-gamme pour Rivages du Monde, notamment lors de voyages au Spitzberg, confirmant sa capacité à évoluer dans divers contextes et styles musicaux. À l’aise aussi bien en jazz qu'en musique classique, pop, salsa, bossa nova ou blues, il puise son inspiration auprès de pianistes tels que Bill Evans, Oscar Peterson, Keith Jarrett et Michel Camilo.

En parallèle, grâce à sa formation en classe d’improvisation classique au CNSMDP, Kellian collabore avec la Fondation Pathé et la Cinémathèque Française en accompagnant au piano des films muets. Aujourd'hui, Kellian Camus continue d’œuvrer pour établir un lien fort entre l'improvisation classique et le jazz, tout en cherchant à redonner une place centrale à l'improvisation dans le paysage musical contemporain.

Originaire de Touraine, Solène Cairoli commence son apprentissage musical à Angers où elle découvre la contrebasse parallèlement à ses études de musicologie. Elle intègre ensuite le conservatoire d’Angers pour y suivre une formation approfondie en jazz. En 2018, elle déménage à Paris afin de poursuivre un Diplôme d’Études Musicales (DEM) jazz au Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) de Paris et approfondir sa pratique musicale.

En 2020, elle rejoint la Manhattan School of Music à New York pour y effectuer un Master of Jazz Performance. Elle y étudie avec des musiciens reconnus tels que Buster Williams, Phil Markowitz et Ingrid Jensen. Elle complète également sa formation lors d’un stage en Caroline du Nord avec le contrebassiste Rodney Whitaker. À New York, elle se produit régulièrement dans des clubs de jazz renommés de Brooklyn et Manhattan, développant ainsi une solide expérience internationale.

De retour à Paris en 2023, Solène participe activement à la scène jazz française en collaborant avec des musiciens tels que Sylvain Beuf, Hugo Lippi ou Giovanni Mirabassi. Son approche musicale associe jazz traditionnel, influences classiques, folk et improvisation contemporaine, dans des performances caractérisées par leur dynamisme et leur spontanéité.

En parallèle de ses activités de scène, Solène enseigne la contrebasse, notamment au Conservatoire Henri Dutilleux de Clamart, et anime régulièrement des jam sessions au 38Riv’ Jazz Club à Paris. Elle s'engage à transmettre une approche ouverte et collective de la musique. Solène Cairoli représente une nouvelle génération de musiciens investie dans l'évolution du jazz contemporain, reliant tradition musicale et influences actuelles.

Tomas Young, de son vrai nom Thomas Choupot, est un batteur jazz incontournable sur la scène parisienne contemporaine. Sa formation complète et solide débute à l’école Dante Agostini à Paris, où il obtient brillamment le prix d’excellence. Poursuivant son chemin vers une maîtrise toujours plus affirmée du jazz, il décroche en 2018 le Diplôme d’Études Musicales Jazz au Conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt. Son talent est consacré dès l’année suivante, lorsqu’il remporte avec The Young Trio le premier prix au prestigieux Concours International Léopold Bellan dans la catégorie jazz.

Tomas Young est également le créateur et fondateur de l’agence Jazz De Prestige, ainsi que du groupe The Young Trio dans lequel il collabore étroitement avec le pianiste Kellian Camus. Très présent sur la scène parisienne, notamment au célèbre 38Riv’ Jazz Club, il anime régulièrement des jam sessions et se produit lors de concerts tels que les événements Jazzics (Jazz meets classical) avec le trio de Kellian Camus, incarnant une véritable fusion stylistique entre tradition jazz et inspirations classiques.

Fortement engagé dans l’enseignement, Tomas transmet son savoir-faire avec enthousiasme à l’ECLA de Saint-Cloud, école réputée pour son ouverture artistique. Son approche pédagogique innovante et structurante bénéficie également à ses élèves en cours particuliers. Il s’investit par ailleurs dans la démocratisation du jazz auprès d’un large public via sa chaîne YouTube, où il partage régulièrement des contenus pédagogiques, des analyses approfondies et son point de vue par rapport au paysage musical actuel.

Fort de son expérience en tant que musicien et de sa connaissance approfondie de la scène jazz actuelle, Tomas Young dirige aujourd'hui Jazz De Prestige, projet pour lequel il s’appuie sur son réseau solide, constitué des musiciens les plus reconnus du milieu.